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partie de l’âme, ou l’âme entière, ou ce qui pourrait acquérir une âme. Mais, la raison ne peut pas admettre que ce soit quelque chose d’extérieur qui vienne composer chacun des viscères, ou chacune des autres parties quelconques de l’animal ; car il est impossible qu’il y ait mouvement s’il n’y a pas de contact, et que, s’il n’y a pas de moteur, l’être puisse éprouver de lui quoi que ce soit. § 3[1]. Il faut donc qu’il y ait primitivement, dans le germe même, quelque chose d’originaire qui soit, ou une partie de lui, ou quelque partie qui en soit séparée. Que ce quelque chose soit séparé, et autre que lui, c’est ce que raisonnablement on ne saurait supposer. L’animal une fois produit, ce quelque chose disparaît-il ? ou reste-t-il ? Mais, on ne voit rien qui soit en lui sans être aussi une partie du tout, qu’il s’agisse d’une plante ou d’un animal. Il n’est pas

  1. Primitivement… d’originaire. La répétition est bien dans le texte, quoiqu’elle y soit moins marquée. — Quelque partie qui en soit séparée. Ceci vient d’être dit déjà au paragraphe précédent. — Raisonnablement. Même remarque. — L’animal une fois produit. Ici le mot d’Animal ne désigne que l’embryon qui vient de recevoir la vie. — Ce quelque chose. L’indécision est aussi grande dans le texte. — Sans être aussi une partie du tout. Ce qui implique que ce n’est point quelque chose d’extérieur. — Ce qui a fait, ou toutes les parties… Le principe qui a donné la vie subsiste après cette première manifestation, pour que l’être qui a reçu la vie puisse se développer. — Les parties restantes. Ce ne sont pas des organes nouveaux, qui s’ajoutent à d’autres ; ce sont les mêmes organes qui s’accroissent et se complètent.