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accouplement, le mâle introduit le sperme dans la femelle ; cette semence ainsi introduite fait que le jeune se constitue et reçoit la forme qui lui est propre. D’autres animaux reçoivent la vie dans les parents eux-mêmes ; enfin, d’autres animaux viennent dans des œufs, dans des spermes, ou par des transformations analogues.


CHAPITRE II

Question générale de la production des animaux ; trois conditions indispensables, la matière, la cause et l’essence ; la matière est dans la femelle ; la cause est dans le sperme ; son action spéciale ; citations des vers Orphiques ; de la production des différents organes ; comparaison avec le mouvement des automates, dont l’un fait mouvoir l’autre, et produit une succession de mouvements indépendants ; mouvement à peu près semblable communiqué par le sperme ; il donne le premier mouvement, et les parties diverses de l’animal se développent à la suite ; comparaison des productions de la Nature et des productions de l’art ; le sperme a une âme, principe de la nutrition et de la croissance de tous les êtres, des plantes aussi bien que des animaux ; le cœur est le premier organe qui paraît en eux : et il est le principe de la croissance ultérieure.

§ 1[1]. Une question plus difficile se présente ici : comment se peut-il que de la semence, soit des plantes,

  1. Une question plus difficile… La question qu’Aristote va discuter est en effet très importante : mais il semble qu’elle ne tient pas de très près à celles qui précèdent. Par sa nature même, elle aurait dû trouver place dans le premier livre, et comme préambule de tout le traité. Mais quoi qu’il en soit, il faut laisser les choses telles qu’elles sont ; tout changement serait arbitraire. — De quelque chose, par l’action de quelque chose… Ces répétitions sont dans le texte. — De quelque chose, c’est la matière. Qui se trouve dans l’œuf, pour nourrir le poussin, ou dans la larve, d’où le jeune doit sortir. — D’autres aussi. On pourrait croire que cette phrase a été ajoutée par une main étrangère. L’allaitement ne vient que beaucoup plus tard pour le développement de l’animal ; mais le lait n’est pas sa matière primitive. — Ce dont viennent les animaux. Voir la Métaphysique, liv. V, ch. XXIV, de ma traduction.