Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome II.djvu/24

Cette page n’a pas encore été corrigée

sous forme de larves, et ils se développent et croissent au dehors ; pour les autres, les larves prennent plus tard la forme d’œufs. Dans ce qui va suivre, nous expliquerons comment se passent tous ces phénomènes.

§ 20[1]. Il faut bien nous dire que la Nature s’arrange toujours pour que la génération soit régulière et continue. Les animaux les plus parfaits et les plus chauds font un jeune qui est complet quant à la qualité ; car aucun animal ne produit un jeune qui soit complet quant à la quantité, puisque tout ce qui naît prend de la croissance ; et les animaux supérieurs produisent les jeunes immédiatement en eux-mêmes. § 21[2]. Mais, les animaux de second ordre n’engendrent pas directement en eux-mêmes des êtres complets ; ils ne sont vivipares qu’après avoir fait préalablement un œuf en eux-mêmes ; et au dehors, ils font un petit

  1. La Nature s’arrange toujours… Nouveau témoignage d’admiration pour la sagesse de la Nature. — Régulière et continue. C’est la fixité et la perpétuité des espères, niées dans ces derniers temps avec tant de légèreté et d’audace, malgré l’évidence des faits. Voir plus haut, ch. I, § 3. — Quant à la qualité. C’est l’espèce et l’essence. — Quant à la quantité. Ces distinctions sont très nettes. Tout animal s’accroît, après sa naissance, par la nourriture qu’il prend.
  2. Les animaux de second ordre. Tout ce passage est un des plus importants en ce qui concerne la classification telle que l’entendait Aristote, et telle qu’il l’établissait : vivipares proprement dits ; vivipares après production d’un œuf en eux-mêmes ; ovipares à œuf complet ; ovipares à œuf incomplet ; enfin larvipares. La science moderne a trouvé d’autres principe de classification, tirés surtout de l’anatomie. Mais les caractères indiqués par Aristote n’en méritent pas moins d’attention ; ils s’adressent au principe même de la génération et de la vie. — Les transformations. Ce sont les métamorphoses des insectes. — Dont on a parlé. Plus haut, ch. I, § 7. — Une sorte d’œuf. Voir plus haut, § 19. — La chrysalide. Le rôle de la chrysalide est très bien exposé. C’est en effet une espèce d’œuf particulière. — Ce troisième changement. Ce sont les trois métamorphoses des insectes.