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et qui représentent un principe plus pur, sont vivipares, et qu’aucun animal n’est vivipare en lui-même, s’il ne reçoit l’air et s’il ne respire. Les plus parfaits sont ceux qui, de nature, sont plus chauds et plus humides, et qui ne sont pas terreux. § 14[1]. C’est le poumon qui détermine la chaleur naturelle, dans tous les animaux où cet organe est plein de sang. En général, les animaux qui ont un poumon sont plus chauds que ceux qui n’en ont pas ; et même parmi ceux qui ont un poumon, les plus chauds sont ceux dont le poumon n’est, ni spongieux, ni visqueux,

  1. C’est le poumon. Cette théorie est absolument celle de la science moderne : c’est la combustion du carbone et de l’hydrogène par l’oxygène de l’air, dans le poumon, qui est regardée aujourd’hui comme la cause de la chaleur animale. Quelques naturaliste de nos jours se sont trompés en affirmant que les Anciens faisaient venir du cœur la chaleur animale : on voit qu’il n’en est rien. Il est admis maintenant que la chaleur se produit dans l’organisme par le contact de l’oxygène de l’air avec les éléments solides ou liquides. Ce contact a lieu particulièrement dans le poumon. Ainsi. Aristote est dans le vrai pour ce qui concerne ce phénomène essentiel ; voir M. G. Colin. Physiologie comparée des animaux, tome II, p. 933, 2e édition, et M. Gavarret, « De la chaleur produite par les êtres vivants ». p. 507 ; voir aussi M. Béclard. Physiologie humaine, 6e édition, pp. 446 et suiv. C’est de l’action plus ou moins vive du poumon qu’on a tiré la distinction des animaux à sang chaud et à sang froid. — Ni spongieux, ni visqueux. On sait que le poumon n’existe que dans les trois premières classes des vertébrés, où il est essentiellement composé de canaux aériens cartilagineux, de vésicules membraneuses, de vaisseaux sanguins très ramifiés, et d’une membrane extérieure, qui les enveloppe et les protège ; voir Cuvier. Anatomie comparée, tome IV, pp. 308 et suiv., 1ere édition. — Plein de sang et mou. Ces caractères sont exacts.