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comme ceux qu’on appelle Sélaciens. § 9[1]. Entre les ovipares, les uns font leur œuf complet, comme les oiseaux, par exemple, comme les quadrupèdes ovipares, et les ovipares dépourvus de pieds, tels que les lézards et les tortues d’une part, et, d’autre part, le plus grand nombre des espèces de serpents. Dans tous ces animaux, les œufs une fois sortis ne prennent plus d’accroissement. Au contraire, d’autres ovipares font des œufs imparfaits, comme les poissons, les crustacés et ceux qu’on appelle des mollusques ; car les œufs de ceux-là ne se développent qu’après leur sortie.

§ 10[2]. Tous les vivipares et les ovipares ont du sang ; et tous les animaux qui ont du sang sont ou vivipares ou ovipares, quand ils ne sont pas absolument inféconds. Mais, parmi les exsangues, les insectes font des larves, soit qu’ils naissent d’un accouplement, soit qu’ils se fécondent eux-mêmes. C’est qu’en

  1. Entre les ovipares. Les différences entre les ovipares sont très exactement indiquées, et elles sont incontestables. — Leur œuf complet. Une fois pondu, l’œuf n’a plus qu’à se développer intérieurement, par l’action de la chaleur venue de l’incubation. — Quadrupèdes ovipares. Les lézards et les tortues. — Ovipares dépourvus de pieds. Les ophidiens proprement dits, parmi les reptiles. Le texte présente une confusion que je n’ai pu éviter, tout en l’atténuant — Ne prennent plus d’accroissement. Le fait est exact. L’accroissement se fait dans l’intérieur de l’œuf, sans se produire en rien au dehors. — Ne se développent qu’après leur sortie. La différence n’est peut-être pas aussi grande que l’auteur le pense, et l’incubation de la mère dans les oiseaux est un complément qui ne vient aussi qu’après la ponte.
  2. Ont du sang. Ce caractère est très réel. — Absolument inféconds. L’infécondité est un fait accidentel, à moins qu’un ne veuille parler des hybrides ; on ne peut pas la considérer comme un fait permanent. — Se fécondent eux-mêmes. Ce sont les espèces hermaphrodites. — Dans d’autres ouvrages. Voir l’Histoire des Animaux, qui s’est beaucoup occupée des insectes, liv. 1, ch. 1, § 13, et surtout le livre IV, qui leur est consacré presque tout entier, et aussi liv. V. ch. XVIII. Le traité des Parties des animaux parle également beaucoup des insectes, liv. II, c. VIII, § 8 de ma traduction.