pas moins, tout en se prononçant avec plus de netteté. Tous deux traitent d’une égale manière, et sans faire de distinction, l’accouplement de tous les animaux qui s’unissent sans être congénères. § 2[1]. Ainsi, Démocrite assure que les canaux prolifiques des mulets sont détruits dans les matrices mêmes des mères, parce que le principe de ces animaux vient de parents qui ne sont pas de genres identiques. Mais ce phénomène se présente aussi chez d’autres animaux, qui cependant n’en sont pas moins féconds. Si c’était là vraiment la cause de la stérilité, il faudrait que tous les autres animaux qui s’accouplent dans les mêmes conditions irrégulières, fussent également stériles. § 3[2]. Quant à Empédocle, il attribue la stérilité des mulets à ce que le mélange formé des deux spermes devient épais, bien que, de part et d’autre, la semence soit fluide et molle.
- ↑ Ainsi, Démocrite assure. Il est probable que cette assertion ne reposait pas sur des observations anatomiques. — Ce phénomène se présente aussi. On ne voit pas comment on avait pu s’en assurer. — Chez d’autres animaux. Il aurait fallu désigner ces animaux plus précisément. — N’en sont pas moins féconds. Le fait est peu probable ; et la génération s’arrête vite chez les hybrides. — Dans les mêmes conditions irrégulières. J’ai ajouté cette épithète. Du reste, la pensée de ce paragraphe n’est pas assez claire, et l’auteur ne l’a pas assez développée. Les mulets sont les plus remarquables des hybrides ; et même aujourd’hui, c’est surtout d’eux qu’on s’occupe dans l’étude des accouplements contre nature.
- ↑ Quant à Empédocle… La pensée d’Empédocle est beaucoup plus nette que celle de Démocrite ; mais la cause qu’il assigne à la stérilité des mulets n’est pas plus acceptable. Il est vrai que, même de notre temps, on ne connaît pas encore cette cause, malgré beaucoup de recherches. — Fluide et molle. Le texte grec n’a que le dernier mot, qui ne m’a pas semblé suffisant. — Les vides de l’un… Cette explication est tout hypothétique, et Aristote la réfute. — Le cuivre se durcit… Mêlé à l’étain, le cuivre produit le bronze, qui est en effet plus dur que l’un et l’autre pris séparément. Les Anciens faisaient usage du bronze plus que nous. — Une telle cause. Je ne sais si aujourd’hui nous pourrions mieux expliquer cette cause. — Dans nos Problèmes. Les Problèmes, tels que nous les avons maintenant, ne renferment rien qui se rapporte à ce passage. — De faits bien connus. On voit qu’Aristote s’en tient toujours étroitement à la méthode d’observation ; sans la connaissance préalable des faits, il est impossible d’établir des théories vraies.