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que les émotions partant des organes sexuels remontent jusqu’au thorax, et que les odeurs qui en émanent se font sentir jusque dans l’haleine.


CHAPITRE X

De la stérilité du mulet ; elle atteint tous les individus de l’espèce sans exception ; erreurs de Démocrite et d’Empédocle ; réfutation de leurs théories ; citation des Problèmes ; exemple d’une mule qui a conçu ; essai d’une explication logique de la stérilité du mulet ; l’observation des faits réels est encore préférable aux raisonnements les plus spécieux ; de l’organisation comparée des juments et des ânesses ; on fustige ces dernières après l’accouplement ; tempérament de l’âne et du cheval ; température de leur sperme ; la mule, n’ayant pas de menstrues, ne peut nourrir le fœtus ; le Ginnos ; les nains.

§ 1[1]. Ainsi que nous le disions un peu plus haut, la stérilité dans les hommes et dans les autres espèces d’animaux n’est qu’individuelle ; mais pour les mulets, c’est la race tout entière qui est stérile. Quelle est la cause de ce fait, c’est un point sur lequel Empédocle et Démocrite se sont trompés, le premier, en s’expliquant trop peu clairement ; l’autre ne se trompe

  1. Un peu plus haut. Voir plus haut, ch. IX, § 9. — Quelle est la cause de ce fait. Il semble que la discussion de ce fait, tout curieux qu’il est, n’est pas bien placée ici. — Empédocle et Démocrite. Sur les travaux zoologiques d’Empédocle et de Démocrite, voir ma Préface à l’Histoire des Animaux, pp. LVIII et LXI. Aristote se borne ici à discuter leurs théories sur la stérilité du mulet. — Et sans faire de distinction. Le texte n’est pas aussi explicite. — Sans être congénères. Comme l’âne et le cheval.