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y a des femmes et des hommes stériles, et il y a aussi des individus inféconds dans toutes les autres espèces, chevaux, moutons, etc. Mais il n’y a que les mulets où l’espèce tout entière soit stérile. § 10[1]. Les causes de la stérilité sont plus nombreuses dans les autres animaux. Ainsi, la stérilité peut être de naissance ; et quand les organes destinés au rapprochement sont mal conformés, les femmes et les hommes sont stériles, les unes n’ayant pas de poils au pubis, les autres n’ayant pas de barbe, et restant toute leur vie des eunuques. Tantôt, chez les uns, c’est dans le cours de la vie que cette même infirmité survient par excès d’embonpoint, les femmes devenant trop grasses, et les hommes ayant un corps trop bien portant, où se perd l’excrétion spermatique. Alors, les femmes n’ont plus de mois, et les hommes n’ont plus de semence. Tantôt aussi, l’infirmité survient par suite de maladie ; les hommes émettent une semence aqueuse et froide ; les femmes n’ont plus que des évacuations viciées et pleines d’excrétions morbides.

  1. Plus nombreuses. Sous-entendu : « que chez les mulets », où la cause de stérilité est originelle et unique. — Peut être de naissance. Les exemples sont assez fréquents. — N’ayant pas de poils au pubis. Ce défaut n’est pas un signe péremptoire de stérilité. — N’ayant pas de barbe. Il y a des hommes sans barbe qui n’en sont pas moins féconds, ni moins forts ; mais ce sont, il est vrai, des exceptions. — Dans le cours de la vie. Ceci est exact. — Excès d’embonpoint… trop bien portant. Même remarque. — Par suite de maladie. Et surtout par suite d’abus. — Évacuations viciées. Par exemple, les flueurs blanches.