Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome II.djvu/119

Cette page n’a pas encore été corrigée

mais ils ont lieu assez souvent entre les chiens, les renards et les loups. Les chiens Indiens viennent de l’accouplement d’une bête fauve, qui ressemble au chien, et d’un chien. § 7[1]. On peut voir que ce fait se répète aussi chez les oiseaux lascifs, comme les perdrix et les poules ; et parmi les oiseaux à serres recourbées, les éperviers d’espèces diverses s’accouplent les uns avec les autres. Il en est encore de même pour quelques autres oiseaux. Pour les poissons de mer, on n’a encore observé rien de bien précis. Ce qui semble le moins improbable, c’est que les poissons appelés Rhinobates viennent d’une raie et

  1. Comme les perdrix et les poules. Il aurait fallu préciser la pensée davantage, et indiquer les accouplements hybrides qu’on supposait ; car il ne peut pas s’en produire entre les poules et les perdrix. — Les éperviers d’espèces diverses. Je ne sais pas si la science moderne a confirmé ce fait, qui d’ailleurs n’aurait rien d’impossible. Les éperviers sont de la famille des faucons, qui comprend aussi les aigles ; leurs espèces sont nombreuses et assez rapprochées les unes des autres ; voir Cuvier, Règne animal, tome I, p. 333, édit. de 1829. Dans l’Histoire des Animaux, liv. VIII, ch. V, § 1, de ma traduction, Aristote distingue deux espèces d’éperviers. — On n’a encore observé rien. Preuve nouvelle de l’importance qu’Aristote attache à la méthode d’observation. — Rhinobates. J’ai conservé le mot grec, parce que l’identification est incertaine. — D’une raie et d’une lime. Voir sur ces deux poissons l’Histoire des Animaux, liv. VI, ch. X, § 21, de ma traduction ; le fait d’ailleurs n’est rien moins que certain, et Cuvier le réfute, Règne animal, tome II, p. 395, en note, édit. de 1829. La science moderne a conservé le nom.