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petit, et que d’autres en fassent plusieurs, les embryons plus nombreux se développent de la même manière que se développe un seul embryon. Il faut étudier tous ces détails dans les figures représentant les Dissections et dans les descriptions de l’Histoire des Animaux. § 5[1]. Les animaux proviennent de l’ombilic ; et l’ombilic provient de la veine, l’un à la suite de l’autre, comme si la veine s’écoulait par un canal. Autour de chaque embryon, il y a des membranes et un chorion. On se trompe quand on prétend que les enfants se nourrissent dans la matrice, en y tétant un petit morceau de chair. Il faudrait que le même phénomène se répétât dans les autres animaux ; mais on ne l’y voit pas dans l’état actuel des choses, ce dont on peut aisément se convaincre par l’anatomie.

  1. Proviennent de l’ombilic. L’expression n’est pas très juste, et il vaudrait mieux dire : « Se nourrissent par l’ombilic ». — De la veine. Voir plus haut, § 2. — L’un à la suite de l’autre. Ceci ne se comprend pas bien. — S’écoulait par un canal. C’est la veine elle-même qui est le canal, et qui porte la nourriture à l’embryon. — On se trompe. On ne sait au juste à qui s’adresse cette critique contre une théorie si étrange. — Se convaincre par l’anatomie. On voit ainsi que non seulement Aristote pratique l’anatomie, mais qu’en outre il se rend parfaitement compte de toute la valeur de cette méthode. — De légères membranes. Cette explication est bien générale ; mais elle est juste. — Et des liquides qui s’y forment. Ce sont surtout les eaux de l’amnios qui servent, à la fois, à garantir le fœtus et la matrice contre les chocs plus ou moins violents qui peuvent se produire. — Il est de toute évidence. L’exemple en effet est décisif.