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le chorion et les membranes. Quand l’embryon a pris sa croissance et qu’il s’achève, les cotylédons deviennent plus petits, et ils disparaissent complètement quand l’être est tout à fait formé. C’est en eux que la Nature a préparé, pour les embryons, la nourriture sanguine de la matrice, comme elle en prépare dans les mamelles ; et la nourriture s’y accumulant petit à petit, et y arrivant de plusieurs côtés, le corps du cotylédon prend une sorte de floraison et d’inflammation. § 4[1]. Tant que l’embryon reste assez petit, et qu’il n’a pas besoin de grande nourriture, les cotylédons sont beaucoup plus gros ; mais quand l’embryon a pris sa croissance, ils s’affaissent. La plupart des petits animaux et de ceux qui ont la double rangée de dents n’ont pas de cotylédons dans la matrice ; chez eux, le cordon aboutit à une seule veine, qui est fort grosse, et qui, elle-même, aboutit à la matrice. Bien que, parmi ces animaux, les uns ne fassent qu’un

  1. Les cotylédons sont beaucoup plus gros. Ceci n’est guère qu’une répétition de ce qui précède. — Ils s’affaissent. Voir au paragraphe précédent. — N’ont pas de cotylédons. Je ne sais pas si la science actuelle confirme ces généralités. — Aboutit à une seule veine. Ou plutôt : « Ne se compose que d’une seule veine ». — Qui est fort grosse. Le cordon ombilical, qui se montre très distinctement vers la fin du premier mois, grossit par l’adjonction de la vésicule ombilicale et du corps réticulaire. Sa grosseur est parfois celle du pouce, et sa longueur est de plus de cinquante centimètres ; sa résistance est fort grande. Voir M. J. N. Masse, loc. cit.. p. 353. — Les embryons plus nombreux… Il y a tout l’appareil fœtal pour chacun des fœtus, qui ne peuvent vivre qu’à cette condition. — Dans les figures représentant les Dissections. Ce passage est un des plus positifs sur cette curieuse particularité. — De l’histoire des Animaux. Voir passim dans l’Histoire des Animaux, liv. I, ch. XIV, § 18 ; liv. III, ch. 1, § 15 ; liv. IV, ch. I, § 21 ; liv. V, ch. XVI, § 5 ; liv. VI, ch. X, §§ 8 et 18 ; voir aussi la préface de ma traduction, p. CLXVI, etc., etc. Pour les cotylédons en particulier, voir ibid., liv. III, ch. I, § 25 ; et liv. VII. ch. VII, § 3.