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Les embryons des vivipares reçoivent la croissance qu’ils prennent par l’intermédiaire du cordon ombilical, ainsi que nous l’avons expliqué. Comme tous les animaux ont en eux-mêmes la force nutritive de l’âme, ils projettent l’ombilic dans la matrice, en guise de racine. Le cordon ombilical se compose de veines renfermées dans une enveloppe ; ces veines sont plus nombreuses dans les plus gros animaux, tels que le bœuf et autres animaux de ce genre. Il y en a deux dans les animaux de grosseur moyenne ; il n’y en a qu’une seule dans les derniers et les plus petits. § 2[1]. C’est par l’ombilic que les animaux reçoivent le sang qui les nourrit ; car les matrices

  1. Reçoivent le sang qui les nourrit. La science contemporaine elle-même n’est pas encore très bien fixée sur les rapports si complexes de la mère au fœtus, et sur la manière dont il se nourrit dans les premiers temps. — Qui n’ont pas une double rangée de dents. Ce sont les ruminants. — Des cotylédons. Les cotylédons sont des agglomérations de vaisseaux ombilicaux ; ils ne communiquent point les uns avec les autres. Ils sont en rapport avec le placenta, et ils contribuent à la nutrition de l’embryon dans les premiers temps. Voir le Traité pratique d’Anatomie descriptive de M. J. N. Masse, 1858, p. 351. Il est de la dernière évidence qu’Aristote n’a pu connaître les cotylédons de la matrice que par des dissections profondes et très attentives. Ce passage-ci, entre cent autres, suffirait à le prouver. — Auxquels il s’attache. Il serait plus exact de dire que les cotylédons s’attachent au cordon ombilical.