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les animaux celui qui a le moins de poils, relativement à son corps, et dont les ongles sont les plus petits en proportion de sa grosseur. C’est que c’est lui qui a le moins d’excrétion terreuse ; mais l’excrétion est le résidu qui n’est pas cuit ; et l’excrétion terreuse, dans les corps, est la moins cuite de toutes.

CHAPITRE IX

Du cordon ombilical par lequel se nourrissent les embryons des vivipares ; fonctions des cotylédons, du chorion et des membranes ; disparition des cotylédons ; détails à vérifier sur les Dessins Anatomiques et dans l’Histoire des Animaux ; erreur de quelques naturalistes sur la nutrition du fœtus ; accouplements hybrides entre les espèces voisines ; conditions particulières qui, en Libye, favorisent ces accouplements ; stérilité des hybrides ; toute leur race est inféconde ; stérilité relative de quelques individus dans l’espèce humaine ; signes de stérilité chez les hommes et chez les femmes ; expériences sur le sperme des hommes ; observations sur le teint et l’haleine des femmes : action des plaisirs de l’amour sur la vue et sur le cerveau.

§ 1[1]. Nous venons de dire comment se forment chacun des organes, et quelle est la cause de leur développement.

  1. Nous venons de dire… La fin du chapitre précédent a été consacrée à des matières qui sont étrangères à la génération. Mais il serait difficile d’isoler ces matières et de les considérer comme n’appartenant pas à ce traité. Ces irrégularités de composition sont assez fréquentes : on doit les signaler ; mais on ne pourrait les corriger qu’à l’aide des manuscrits, s’ils donnaient quelque indication précise. Philopon commente ce nouveau chapitre sans faire remarquer l’incohérence. — Chacun des organes. Voir le commencement du chapitre précédent, et ch. VI, § 4. — Ainsi que nous l’avons expliqué. Voir plus haut, ch. VI, § 7. — Ils projettent l’ombilic. On pourrait dire avec plus d’exactitude que c’est l’ombilic qui va trouver l’embryon. — En guise de racine. La comparaison est fort ingénieuse ; et c’est Aristote sans doute qui l’a employée le premier. Depuis lors, elle a été bien souvent répétée. — Se compose de veines… Ceci est exact, bien que l’analyse anatomique ne soit pas poussée assez loin. Le cordon ombilical se compose d’une gaine, de tissu cellulaire, de gélatine, de deux artères, et de la veine dite ombilicale. La gaine est formée du chorion et de l’amnios ; le tissu cellulaire est en petite quantité, ainsi que la gélatine. Les artères sont très épaisses, et elles servent à rapporter le sang du fœtus au placenta ; la veine apporte le sang de la mère au fœtus ; voir le Traité pratique d’Anatomie descriptive de M. Masse. p. 353. Voir aussi l’Histoire des Animaux, liv. VII, ch. VII et IX. — Ces veines sont plus nombreuses… Tous ces détails prouvent qu’Aristote faisait des dissections fort attentives. — Il n’y en a qu’une seule. Ceci n’est pas exact ; seulement les vaisseaux sont alors assez ténus pour échapper à l’œil nu ; c’est le microscope qui a fait découvrir la réalité des faits, sans d’ailleurs nous apprendre encore tout ce que nous voudrions savoir.