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après être tombées ; elles s’appuient sur les os, qu’elles touchent ; mais elles ne poussent pas avec eux néanmoins. Elles proviennent de la nourriture qui sert à la formation des os ; aussi, ont-elles la même nature, et apparaissent-elles, quand les os ont déjà le nombre qu’ils doivent avoir.

§ 39[1]. Tous les autres animaux naissent avec des dents ou avec des parties qui y correspondent, toutes les fois qu’il ne se passe rien de contraire aux lois de la Nature, parce que les animaux naissent beaucoup plus achevés que l’homme, dès leur origine. Loin de là, dans l’ordre habituel de la Nature, l’homme naît sans avoir de dents. Nous verrons plus tard comment il se fait que certaines dents poussent et tombent, et comment d’autres ne tombent jamais. Mais comme ces parties viennent d’excrétion, l’homme est de tous

  1. Tous les autres animaux. Cette observation est très simple et très profonde. Il ne semble pas que la science moderne l’ait recueillie. — Beaucoup plus achevés. Il est vrai que les petits des animaux sont, au moment de leur naissance, moins imparfaits que les enfants ; mais en général ils ont encore beaucoup à gagner, et leur développement est plus rapide. — Sans avoir de dents. C’est le cas le plus ordinaire, quoique les exemples en sens contraire ne soient pas très rares. — Nous verrons plus tard. Le ch. VIII du livre V traite en effet des dents, comme l’indique aussi Philopon ; mais ce cinquième livre ne tient guère aux quatre premiers ; voir la Dissertation sur la composition du Traité de la Génération ; voir aussi le ch. I du liv. III du Traité des Parties des Animaux. — Mais comme ces parties… Tout ce passage, jusqu’à la fin du chapitre, ne tient pas à ce qui précède. Les manuscrits ne donnent aucun moyen d’expliquer ce désordre, qui n’a pas été assez remarqué. — Le moins de poils… Ceci est exact d’une manière toute générale ; mais on pourrait citer bien des exceptions ; beaucoup d’animaux plus grands que l’homme ont encore moins de poils que lui. Voir sur les poils l’Histoire des Animaux, liv. II, ch. II, et surtout liv. III, ch. X.