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que nous approfondirons plus tard. Les nerfs se constituent de la même manière que les os, et des mêmes matériaux, à savoir de l’excrétion spermatique et de l’excrétion nutritive. Les ongles, les poils, les soles, les cornes, les becs et les ergots des oiseaux, et les autres parties semblables, viennent de la nourriture accumulée et de celle qui sert à la croissance, que d’ailleurs cette nourriture soit tirée de la femelle, ou qu’elle vienne du dehors. § 33[1]. Si les os ne croissent que jusqu’à un certain point, c’est que tous les animaux ont une limite à leur grosseur, et que les os en ont également une ; car, si les os croissaient sans cesse, tous les animaux qui ont des os ou des parties correspondant aux os, croîtraient durant leur existence tout entière. Mais ce sont les os qui posent une limite à la croissance des animaux. Plus tard, nous expliquerons comment il se fait que les os ne peuvent

  1. Jusqu’à un certain point. Cette condition n’est pas particulière aux os ; toutes les parties du corps ont leur limite ; car, sans cela, le corps n’aurait plus les proportions qu’il doit avoir. Aristote le reconnaît dans ce qui suit. — Une limite à leur grosseur. C’est un fait de toute évidence. — Ce sont les os qui posent une limite. Toutes les autres parties du corps en sont là. — Plus tard. Il n’y a rien dans les ouvrages d’Aristote qui réponde à cette indication, si, comme on doit l’admettre, le Traité de la Génération ne vient qu’après l’Histoire des Animaux ; mais, dans ce dernier ouvrage, il a été question des os assez longuement, liv. III, ch. V, et suiv., de ma traduction. Voir aussi le Traité des Parties, liv. II, ch. IX.