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secondaires ne prennent leur consistance qu’en dernier lieu, quand déjà, dans le corps, il s’est formé naturellement du superflu. Lors de la constitution première de ces parties, la nature des os vient de la sécrétion spermatique ; et quand les animaux sont arrivés à toute leur croissance, les os prennent leur développement de la nourriture ordinaire, d’où viennent les parties maîtresses du corps, bien qu’ils n’en soient encore que les résidus et les excrétions superflues. § 32[1]. Dans tout être, il faut distinguer deux degrés de nutrition, un premier et un second ; l’un servant à nourrir, et l’autre à accroître. Ce qui nourrit est ce qui procure l’existence à l’être entier et à ses parties diverses ; ce qui procure la croissance est ce qui donne le développement en grandeur. Mais c’est là un sujet

  1. Deux degrés de nutrition. Le grec n’est pas tout à fait aussi précis. — L’un servant à nourrir, et l’autre à accroître. Il semble qu’il faudrait renverser cet ordre, et que le premier degré de la nutrition doit servir à la croissance de l’animal ; le second sert uniquement à maintenir, pour un temps plus ou moins long, le développement et les forces de l’animal. — Ce qui procure l’existence. Il serait mieux de dire : « Ce qui entretient l’existence ». — Plus tard. Dans le reste du Traité de la Génération, il ne se trouve rien à quoi on puisse rapporter ce passage. Peut-être l’ouvrage indiqué ici est-il celui De la Nutrition, qui n’est pas arrivé jusqu’à nous. Voir la préface au Traité des Parties, p. IV. — Les nerfs… les os. La théorie n’est pas meilleure pour les nerfs que pour les os. — De l’excrétion spermatique et de l’excrétion nutritive. Même remarque. — De la nourriture accumulée… Ce sont là de pures hypothèses, qui ne s’appuient sur aucune observation. — Soit tirée de la femelle. Chez les vivipares, où le jeune vit plus ou moins longtemps dans le sein de sa mère et où il vit de sa substance.