Ce corps est humide et froid, et il n’est pas préalablement dans le lieu qu’il doit occuper, comme les autres parties, qui sont d’abord en simple puissance, et qui ensuite passent à l’acte. Mais, de l’humidité qui est dans le cerveau, se détache la partie la plus pure, pour filtrer par les canaux qui s’étendent des yeux à la méninge qui entoure le cerveau. La preuve, c’est que la tête n’a aucune partie autre que le cerveau qui soit humide et froide ; et que l’œil est également froid et humide. C’est donc une nécessité que cette région soit d’abord fort grosse, et qu’ensuite elle diminue et s’affaisse.
§ 25[1]. Le même changement se passe pour le cerveau, qui est d’abord humide et volumineux, et qui, à mesure qu’il respire et qu’il mûrit, prend plus de corps et s’affaisse, ainsi que s’affaisse également la grosseur des yeux. Au début, la tête, grâce au cerveau, paraît énorme ; et les yeux paraissent non moins gros,
- ↑ Le même changement se passe pour le cerveau. C’est peut-être trop dire ; mais ce qui est vrai, c’est que la tête est, chez les enfants, beaucoup plus forte proportionnellement qu’elle ne l’est plus tard. — La tête… paraît énorme. Cette observation est exacte. — Qu’il cesse d’être froid et humide. Le cerveau change de dimensions proportionnelles : mais il ne change pas de nature. — Mais surtout dans l’homme. Ces phénomènes se manifestent en effet plus particulièrement dans l’espèce humaine. Sur la grosseur des yeux des petites seiches, voir l’Histoire des Animaux, liv. V, ch. XVI, § 5. de ma traduction.