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Son livre, quoique bien composé, est prolixe ; et la personnalité de celui qui l’écrit y tient trop de place.

Du reste, Pouchet s’est occupé des spermatozoïdes plus qu’on ne l’avait fait avant lui. Il croit pouvoir en rapporter la découverte à Louis Gardin, médecin de l’université de Douai en 1623 ; Ham et Leewenhoeck n’auraient fait, en 1677, que les retrouver. Il soutient avec énergie que ce sont des animaux véritables, qui s’engendrent d’une manière toute spéciale ; et il va jusqu’à leur accorder « une volonté non douteuse ». Ce que peut être une volonté dans ces êtres microscopiques, il serait bien difficile de le prouver ; et Pouchet devait d’autant moins insister que plusieurs naturalistes, tels que Dumas, Lallemand, le célèbre professeur de Montpellier, avaient contesté victorieusement qu’il y eût là les signes essentiels et ordinaires de l’animalité. Duvernoy, un des collaborateurs de Cuvier et le rédacteur de la seconde édition de l’Anatomie comparée, avait proposé le nom de Spermatozoïdes, qui, du moins, ne tranche pas la question, et qui répond bien mieux à la réalité.