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DU SOMMEIL
ET
DE LA VEILLE.
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CHAPITRE PREMIER.

Questions diverses qu’on peut se poser sur le sommeil et sur la veille, sur les rêves et sur la divination. Le sommeil et la veille appartiennent à une même faculté ; à la sensibilité, qui est commune au corps et à l’âme. Le sommeil et la veille doivent se succéder alternativement. — L’activité ne peut être continuelle. Quelques exemples tirés de la physiologie comparée : volatiles, animaux aquatiques et terrestres, mollusques, insectes, etc. Tout animal dort, parce qu’il est sensible : les végétaux ne dor- ment pas, parce qu’ils n’ont que la faculté nutritive, qui s’exerce mieux durant le sommeil.

§ 1. Étudions maintenant le sommeil et la veille. Quels sont ces deux phénomènes ? Est-ce à l’âme qu’ils appartiennent en propre ? Est-ce au corps ? Ou bien sont-ils communs aux deux ? Et s’ils sont communs à l’un et à l’autre, à quelle partie de l’âme et du corps appar-

§ 1. Le sommeil et la veille. Aristote a déjà annoncé cette étude, sans d'ailleurs l’avoir approfondie, dans le Traité de la Sensation, ch. I, § 3, et dans le Traité de l’Âme, III, IX, 4.