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la réminiscence, on peut aller en quelque sorte, de soi-même, aux conséquences qui viennent après le premier point d’où l’on est parti, tandis que quand on ne peut pas avancer tout seul, et qu’il faut recourir à autrui, c’est qu’on ne se souvient plus. Souvent il arrive qu’on est hors d’état de se rappeler, et que l’on peut fort bien chercher et trouver ; dans ce cas, l’esprit en est réduit à remuer une foule de choses avant d’arriver enfin à ce mouvement qui amènera à sa suite la chose même qu’il cherche. C’est que se souvenir par réminiscence, c’est précisément posséder dans son esprit la faculté motrice assez forte, comme on l’a dit, pour qu’on tire de soi-même, et des mouvements que l’on a en soi, le mouvement même qu’on cherche. Mais il faut reprendre les choses dès l’origine. Ce qui fait que quelquefois on arrive à se souvenir au moyen des choses en apparence les plus étrangères, c’est que l’esprit passe rapidement