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à tous les êtres qui jouissent de la vie, et dont les autres ne sont accordées qu’à quelques-uns des animaux. Les plus essentielles, qui seules forment quatre couples où elles sont réunies deux à deux, sont : la veille et le sommeil, la jeunesse et la vieillesse, l’inspiration et l’expiration, enfin la vie et la mort.

§ 4. Nous analyserons chacun de ces phénomènes, et nous verrons ce qu’ils sont et quelles causes les produisent.

1-5 Il appartient encore au naturaliste de rechercher quels sont les premiers principes de la santé et de la maladie, puisque la santé et la maladie ne sauraient s’appliquer à des êtres privés de la vie. Aussi la plupart

à proprement parler, des fonctions, et qui sont de simples phénomènes. Mais si le terme de phénomènes s’appliquait à ces dernières idées, il ne convenait plus aux premières : tout considéré, j’ai préféré celui de fonctions. — Communément à tous les êtres qui jouissent de la vie. Il faut entendre qu’Aristote veut parler de fonctions autres que celles qu’il vient de nommer un peu plus haut ; car alors ce serait lui faire attribuer même aux plantes le sommeil, la respiration, etc. — La veille et le sommeil, la jeunesse, etc. Cette énumération prépare les traités qui vont suivre celui-ci, et donne à peu près l’ordre dans lequel ils doivent se succéder. — La vie et la mort. Dans le Traité de la Longévité, ch. i, § 4, Aristote semble promettre un ouvrage spécial sous ce titre.

§ 4. Nous analyserons, dans les traités qui suivront. — Phénomènes. On a pu prendre ici ce mot, après l’énumération qu’Aristote vient de faire.

§ 5. De la santé et de la maladie. Voir dans le Traité de la Respiration, ch. xxi, § 9, les mémés idées et presque les mêmes expressions. Aristote semble encore promettre un traité spécial sur la santé et la maladie, Traité de la Longévité, ch. i, § 4, en ne comptant d’ailleurs s’occuper de ce sujet « qu’autant que le comporte la philosophie de la nature. » Alexandre d’Aphrodise semble douter qu’Aristote ait jamais publié un ouvrage spécial sur la Santé et la Maladie. — Il est probable qu’ici Aristote a en vue les travaux d’Hippocrate. C’est aussi sans doute de cette opinion du philosophe qu’est venu plus tard cet axiome : « Ubi desinit physicus, ibi incipit medicus. »