Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/457

Cette page n’a pas encore été corrigée


IV.

Simplicius, id., ibid.

« Si l’être est un, par suite il est immobile ; car, l’être un est éternellement semblable à lui-même. L’être, restant semblable à lui-même éternellement, ne peut ni périr, ni s’accroître, ni se transformer, ni s’affliger, ni se détériorer. S’il subissait la moindre de ces affections, il ne serait plus un ; car, un être qui éprouve un mouvement de quelque genre que ce soit, change d’un certain état en un autre. Or l’être ne peut rien être que l’être ; et, par conséquent, l’être ne peut pas avoir de mouvement.  »

V.

Simplicius, id., ibid.

« En un autre sens, rien ne peut être vide de l’être ; car le vide n’est rien. Le rien ne peut pas être ; donc, l’être ne se meut pas ; car du moment qu’il n’y a pas de vide, il n’y a pas de lieu où il puisse se retirer. Mais il n’est pas possible que l’être rentre en lui-même, puisqu’il faudrait alors qu’il fût ou plus rare, ou plus dense qu’il n’est. Or, c’est là ce qui est impossible ; car le rare ne peut pas être aussi plein que le dense ; et ce qui est rare est déjà plus vide que le dense ne peut l’être. Ainsi, le vide n’existe pas. Pour juger si l’être est plein ou ne l’est pas, c’est ce qu’on peut savoir en regardant s’il peut ou ne peut pas recevoir en lui quelqu’autre chose. S’il ne reçoit pas, c’est qu’il est plein ; s’il reçoit, c’est qu’il ne l’est pas. Mais, s’il n’y a pas