Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/456

Cette page n’a pas encore été corrigée

eu à devenir et à naître. Donc, l’être ne peut pas devenir ; donc, il est éternel. D’autre part, l’être ne peut jamais être détruit ; car, il n’est pas possible que l’être se change en non-être. C’est là un point qu’accordent les Physiciens. Il n’est pas plus possible que l’être se change en être ; car, de cette façon encore, l’être subsisterait et ne serait pas détruit. Ainsi, l’être n’a pas pu naître, et il ne périra pas. Il a été, et il sera éternellement. »

II.

Simplicius, id., ibid.

« Mais, si ce qui est né a un commencement, ce qui n’est pas né n’en a pas ; or, si l’être n’est pas né, il ne peut pas avoir de commencement non plus. On peut ajouter que ce qui est détruit a une fin ; mais, si une chose est indestructible, elle n’a pas de fin possible. Donc, l’être, étant indestructible, n’a pas de fin. Or, ce qui n’a ni commencement, ni fin, est, par cela même, infini. Donc, l’être est infini. »

III.

Simplicius, id., ibid.

« Si l’être est infini, il est un ; car, s’il y avait deux êtres, ils ne pourraient être infinis, puisqu’ils se serviraient mutuellement de limites. L’être étant infini, les êtres ne sauraient être multiples ; donc, l’être est un. »