Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/403

Cette page n’a pas encore été corrigée


DOCTRINES DE MÉLISSUS.


CHAPITRE PREMIER.

L’être est éternel, Infini, un, et Immobile ; conditions et conséquences nécessaires de l’unité ; le mélange. L’apparence des choses est contraire à l’unité ; juste défiance qu’on doit avoir du témoignage des sens. — Objections à la théorie de l’unité et au scepticisme ; opinions contraires à ce système ; citations d’Hésiode et de quelques autres philosophes.


§ 1.[1] Il soutient que, si quelque chose existe, ce quelque

  1. Ch. I, Doctrines de Mélissus, j’ai ajouté ce titre, qui n’est pas dans le texte grec ; voir plus haut, page 194, la Dissertation sur ce titre, et sur l’attribution faite ici à Mélissus des doctrines contenues dans les deux premiers chapitres. — § 1. Il soutient, j’ai conservé la forme de l’original, toute vague qu’elle est. Il eût beaucoup mieux valu nommer expressément le philosophe. Avec le titre que je me suis permis de mettre à ce chapitre, il n’y a pas de doute sur le personnage dont il s’agit ; mais je ne me suis pas cru autorisé à faire passer cette conjecture dans le texte lui-même, pour la première phrase et au début de ce traité. Dans le courant des chapitres, j’ai suppléé le nom de Mélissus plusieurs fois, comme je l’ai fait aussi pour Xénophane et Gorgias. Sur l’attribution à Mélissus, voir plus loin ch. I V, § 1. — Si quelque