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ces éléments changent les uns dans les autres. Mais, en admettant que ceci n’ait pas encore été démontré, il est évident du moins que si R se change de nouveau en un autre élément, il y aura dès lors une autre opposition de contraires ; et elle aura lieu entre R, et le feu F. Il en sera toujours de même du terme ajouté, et il fera toujours une opposition avec les termes précédents, de sorte que, si ces termes sont en nombre infini, il y aura aussi des oppositions en nombre infini pour un seul et unique élément. Or, si cela est possible, il sera dès lors impossible et de donner la définition et d’expliquer la production de quelqu’élément que ce soit, puisqu’il faudra, si l’un vient de l’autre, parcourir autant d’oppositions qu’on vient de dire et même davantage. Il s’ensuit que pour quelques-uns des éléments, il n’y aura jamais de changement possible ; par exemple, si les intermédiaires sont en nombre infini ; et il le faut, si les éléments sont infinis eux-mêmes. Ainsi par exemple, il n’y aura pas de changement d’air en feu, si les oppositions à parcourir sont infinies en nombre.

    est à F par R, et par F au reste des autres. — Du terme ajouté, comme on a ajouté R aux quatre autres éléments. — Si ces termes sont en nombre infini, par ces termes il faut entendre les éléments nouveaux qu’on supposerait à la suite du cinquième, comme on a supposé le cinquième à la suite des quatre premiers. — Pour un seul et unique élément, puisque tous les éléments peuvent se changer les uns dans les autres successivement. — De quelqu’élément que ce toit, le texte a une expression tout à fait indéterminée. — Qu’on vient de dire, le texte n’est pas aussi formel.—Et même davantage, ceci ne se comprend pas bien, puisqu’on a supposé que le nombre des intermédiaires est infini. — Quelques-uns des éléments, l’expression de l’original est indéterminée ; il m’a semblé que ceci se rapporte nécessairement aux éléments. — Si les intermédiaires sont en nombre infini, comme on l’a supposé plus haut. L’air et le feu sont cependant des éléments voisins l’un de l’autre, et s’ils ne peuvent se changer l’un dans l’autre réciproquement, à plus forte raison des éléments