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feu et la terre ; les éléments intermédiaires et les plus mélangés sont l’eau et l’air ; dans chaque série, l’un des deux est contraire à l’autre ; car l’eau est le contraire du feu, et la terre est le contraire de l’air, puisqu’ils ont dans leur composition des affections contraires.

§ 8.[1] Cependant, absolument parlant, les quatre corps simples n’appartiennent chacun qu’à une seule affection. Ainsi, la terre est plutôt du sec que du froid ; l’eau est plutôt du froid que du liquide ; l’air est plutôt du liquide que du chaud ; le feu est plutôt du chaud que du sec.

    de ces éléments, bien plutôt que de leur composition. On pourrait dire : « les plus nets, » dans leur direction. — Les plus mélangés, c’est le terme même de l’original ; mais il faut entendre encore que ceci s’applique surtout au mouvement. — Est contraire à l’autre, dans l’autre série. — La terre, le contraire de l’air, l’opposition n’est pas aussi manifeste. — Des affections contraires, voir ce qui suit.

  1. § 8. Absolument parlant, j’ai ajouté ce dernier mot. — Qu’à une seule affection, l’expression du texte est tout é fait indéterminée. — Plutôt, ceci contredit un peu le terme d’Absolument, dont l’auteur vient de se servir. — Du froid que du liquide, il semble, au contraire, que l’eau est bien plutôt liquide que froide ; elle est liquide avant tout ; mais le système qui est développé ici, exige cette symétrie. La liquidité est laissée à l’air ; peut-être pourrait-on dire aussi la fluidité.