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pores. Si une chose n’agit pas par son contact sur une autre, elle n’agira pas davantage parce qu’elle traversera des pores ; et si c’est par le contact qu’elle agit, alors, même sans pores, les choses agiront ou souffriront l’action toutes les fois que la nature les aura mises, l’une envers l’autre, dans une relation de ce genre.

§ 21[1]. On voit enfin, par tout ceci, qu’imaginer des pores dans le sens où quelques philosophes les ont compris, c’est une erreur complète ou une hypothèse bien vaine. Les corps étant absolument divisibles en tous sens, il est ridicule de supposer des pores, puisque, en tant que les corps sont divisibles, ils peuvent toujours se séparer.

CHAPITRE IX

Détails nouveaux sur la théorie de la production des choses et de leurs propriétés actives et passives ; actions qui se produisent au contact et à distance ; explication insuffisante de Démocrite ; transformation des corps changeant d’état sans changer de place. Fin de la théorie de l’action et de la passion.


§ 1.[2] Quant à nous, remontant au principe que nous avons si souvent énoncé, reprenons l’explication de la

    l’hypothèse des pores, imaginée par quelques philosophes. — Sur une autre, j’ai ajouté ces mots. — Si c’est par le contact qu’elle agit, c’est-à-dire, en touchant directement la chose sur laquelle son action doit s’exercer. — La nature les aura mises, le texte n’est pu aussi précis.

  1. § 21. C’est une erreur, résumé de toute cette discussion. — Absolument divisibles en tous sens, il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Se séparer, et se faire des pores, comme l’explique Philopon.
  2. Ch. IX, § I. Le principe que nous avons si souvent énoncé, à savoir la distinction de la