Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/270

Cette page n’a pas encore été corrigée

dans la matière ; et si la chaleur était quelque chose de séparable de la matière du feu, elle ne pourrait rien éprouver ni souffrir. Mais il est impossible, sans doute, que la chaleur soit séparée du feu qui échauffe ; et s’il y a des choses qui soient séparées de cette manière, ce que nous venons de dire ne serait vrai que pour celles-là.

§ 13.[1] En résumé, nous nous bornons aux considérations précédentes pour expliquer ce que c’est qu’agir et souffrir, pour faire voir à quelles choses l’un et l’autre appartiennent, par quel moyen et comment l’action et la passion se produisent.

    les développements qui précèdent. — De la nature du feu, j’ai ajouté ces mots, pour compléter la pensée. — Éprouver ni souffrir, il n’y a qu’un mot dans le texte. — Du feu qui échauffe, j’ai ajouté ces mots. -Ce que nous venons de dire, en d’autres termes : « Ces choses seraient tout à fait impassibles, et ne pourraient être soumises à l’action de quoi que ce soit. » Voir toute cette théorie de la substance et de la forme, dans la Physique, livre 1, ch. 8, page 473 et suivantes de ma traduction.

  1. § 13. En résumé, le texte n’est pas aussi formel ; mais ce § est bien en effet le résumé de tout ce qui précède. — Par quel moyen et comment, cette partie spéciale de la question sera traitée également dans le chapitre qui va suivre, et même d’une manière toute spéciale, et plus développée qu’ici.