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au corps qui agit ; car, dans le langage commun, on dit tout aussi bien que ce qui meut agit, et que ce qui agit meut.

§ 8.[1]§ 9. Prise dans son sens le plus général, et en même temps, le plus propre. — S’applique aux corps qui ont une position, voir plus haut, § 6. — L’un des corps en contact, le texte n’est pas aussi formel. — Que celui d’action et de souffrance, le texte dit : « Dans les choses où il y a action et souffrance. »</ref> Cependant il y a ici quelque différence ; et il faut bien distinguer : c’est que tout ce qui meut ne peut pas toujours agir, comme nous le verrons en opposant ce qui agit à ce qui souffre. Un corps ne souffre que dans les cas où le mouvement est une affection ou passion ; et il n’y a passion que dans le cas où le corps est simplement altéré ; par exemple, dans le cas où il devient chaud, ou devient blanc. Mais l’idée de mouvoir a plus d’extension que celle d’agir. Donc il est évident que parfois les moteurs doivent toucher les choses qu’ils meuvent, et que parfois ils ne les touchent pas.

§ 9.[2] La définition du contact,

    — Les mêmes distinctions au corps qui agit, le texte n’est pas aussi formel. — Que ce qui agit meut, cette confusion de l’action et du mouvement ne se comprend bien que si l’on se rappelle les trois espèces de mouvement distinguées par Aristote : la translation, l’altération, l’accroissement. Il y a évidemment action dans tous les trois. D’ailleurs, au § suivant, Aristote marque une différence entre agir et mouvoir.

  1. § 8. Distinguer, ou encore « définir en distinguant ; » c’est le sens et la force de l’expression grecque. - En opposant, l’idée n’est pas ici très claire. La voici un peu plus développée et un peu plus nette : Agir et mouvoir ne sont pas deux termes équivalents et réciproques. Il faut les distinguer ; et pour bien comprendre la différence qui les sépare, il faut comparer deux autres termes, agir et souffrir. — Comme nous le verrons… Un corps ne souffre, l’expression du texte est tout à fait indéterminée ; il a fallu que la traduction fût plus précise. — Affection ou passion, il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Est simplement altéré, c’est-à-dire, sans qu’il y ait ni translation ni changement de grandeur, soit en plus soit en moins. — Dans le cas où il devient chaud, le texte est moins formel. Le corps est simplement altéré, quand de froid il devient chaud, ou que de noir il devient blanc. — A plus d’extension, le mouvement peut être de translation, d’altération et d’accroissement ; l’action ne s’applique qu’à l’altération toute seule. — Donc il est évident, cette conclusion n’est pas aussi évidente que l’auteur semble le croire, et
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