Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/248

Cette page n’a pas encore été corrigée

manière à ce que le mélange entier puisse faire encore du vin ? Ou bien, de même que le feu brûle quand il touche quelque chose de combustible, de même dans le corps qui s’accroît et qui, en réalité et en entéléchie, est de la chair, la substance intérieure, qui a la force d’accroître, fait-elle de la chair réelle et en entéléchie de la chair en puissance qui s’est approchée d’elle ? Il faut donc que cet élément nouveau coexiste et soit avec l’autre ; car s’il était à part, ce serait une production réelle. C’est ainsi que l’on peut faire du feu avec du feu, qui existe préalablement, en jetant du bois dessus ; de cette façon, ce n’est bien qu’un accroissement, tandis que, quand les bois eux-mêmes viennent à brûler, il y a production véritable.

§17.[1] Mais

    un mélange, j’ai dû ici développer un peu le texte. — Puisse faire encore du vin, ceci peut être en effet, si la quantité d’eau versée est assez petite pour ne pas dénaturer sensiblement le mélange. — Ou bien, le texte dit simplement : « Et » - De même que le feu brûle, la comparaison est fort ingénieuse ; elle est même plus exacte que ne pouvait le croire Aristote, et la physiologie de nos jours a trouvé dans l’assimilation des aliments une espèce de combustion. La force vitale est une sorte de feu, qui transforme les aliments ingérés en nous. — En réalité et en entéléchie, il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — La substance intérieure qui a la force d’accroître, les expressions du texte sont très vagues, et j’ai dû les préciser davantage dans ma traduction. — Réelle et en entéléchie, ici encore il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Cet élément nouveau, le texte n’est pas aussi précis. — Coexiste et soit avec l’autre, j’ai dû développer et presque paraphraser le texte, qui est ici d’une extrême concision. Mais je ne trouve pas que la pensée soit fort claire. « Coexister et être ensemble » peut s’entendre du lieu, mais aussi de la substance ; et dans ce dernier sens, ce serait une simple assimilation. — Une production réelle, j’ai ajouté ce dernier mot. — Avec du feu qui existe préalablement, le texte n’est pas aussi développé. — Quand les bois eux-mêmes viennent à brûler, l’expression n’est pas assez nette ; car les bois ne bullent pas tout seuls, et il faut toujours qu’on les approche du feu. — Il y a production véritable, j’ai ajouté encore ce dernier mot. Cette production est simplement celle d’un nouveau phénomène.

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées p62