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des Héraclides. Les Ioniens étaient arrivés les seconds, à peu près quarante ans plus tard ; et les Doriens avaient été les derniers à suivre cet exemple, ou à sentir cette nécessité.

Les Éoliens, qui ont été les moins célèbres, et, à ce qu’il paraît, les moins distingués de ces trois peuples, occupaient douze villes[1] : Cymé de Phricon, Larisses de Phricon, Néotichos, Temnus, Cilla, Notium, Æguiroëssa, Pitane, Égée, Myrine, Grynée et Smyrne. Cette dernière ville leur fut bientôt enlevée et jointe à la confédération Ionienne par des exilés de Colophon, qui s’y étaient réfugiés, et qui s’en emparèrent par surprise. Les Éoliens perdirent aussi quelques autres villes qu’ils avaient fondées dans les montagnes de l’Ida. Hors du continent, ils possédaient cinq villes dans l’île de Lesbos, une ville dans l’île de Ténédos, et une enfin dans ce groupe d’îlots qu’on appelait les Cent îles, du temps d’Hérodote. Les cités Éoliennes n’ont joué pour la plupart qu’un rôle obscur. Le sol de l’Éolide était meilleur que celui de l’Ionie ; mais le climat y était un peu plus rude, et surtout moins régulier.

  1. J’énumère ces villes dans l’ordre que leur assigne Hérodote ; mais en allant du sud au nord, Il vaudrait les ranger ainsi : Temnus, Néotichos, Larisses, Cymé, Egée, Myrine, Grynée, Pitane, Cilla ; et les deux dernières, de position inconnue.