Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/211

Cette page n’a pas encore été corrigée

choses qu’il y a vraiment production et destruction ; il n’y a que simple altération, quand il y a changement dans les propriétés et les qualités accidentelles de la chose.

§ 24.[1] C’est en se désunissant et en s’unissant que les choses deviennent facilement destructibles ; par exemple, quand les eaux se divisent en petites gouttelettes, elles deviennent plus vite de l’air, tandis que, si elles restent en masse, elles le deviennent plus lentement.

§ 25.[2] Ceci, du reste, sera plus clair dans ce qui va suivre. Mais ici nous avons voulu seulement prouver qu’il est impossible que la production des choses soit une simple combinaison, comme l’ont prétendu quelques philosophes.[3]

  1. § 24. En se désunissant et en s’unissant, voir plus haut la fin du § 22. — Quand les eaux se divisent, l’observation est juste, et elle a dû être faite de très bonne heure, ce phénomène se représentant d’une manière très fréquente. Voir la Météorologie, livre II, ch. 2, § 18 de ma traduction. — Elles deviennent plus vite de l’air, en d’autres termes, elles se vaporisent.
  2. § 25. Ceci du reste sera plus clair, c’est que l’auteur lui-même a senti qu’il ne l’avait pas toujours été autant qu’on peut le désirer. — Une simple combinaison, soit réunion, soit désunion ; voir plus haut, § 19.
  3. Deux ; le texte n’a qu’un pluriel. — Vraiment, j’ai ajouté ce mot.