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du nom de Livie, femme d’Auguste, le papier de seconde qualité. L’Hiératique alors ne vint plus qu’au troisième rang. Au quatrième degré, était placé le papier Amphithéatrique, nommé du lieu où on le fabriquait. Puis venaient ensuite, en qualités de plus en plus inférieures, le papier de Saïs fait avec des rognures ; le Ténéotique, d’une ville près de Saïs ; il se vendait au poids ; et enfin l’Emporétique, ou papier des marchands, qui ne servait qu’aux enveloppes et aux ballots. Au delà des bandes ainsi levées, venait l’écorce du Papyrus, assez pareille à celle du jonc ; elle ne servait qu’à faire des cordages, qui tiennent parfaitement à l’eau.

Toutes les sortes de papiers se fabriquaient de la même manière, la nature seule de la feuille étant différente. Les bandes ayant été levées avec soin, on les étendait sur une table, qu’on humectait avec l’eau du Nil ; ce liquide limoneux servait de colle pour fortifier les bandes et les joindre entr’elles. Sur la table un peu inclinée, on collait les bandes de toute leur longueur, en les rognant à chaque extrémité pour qu’elles fussent plus régulières et plus uniformes. Puis, on posait transversalement d’autres bandes, en forme de treillage. Pour empêcher le papier de se déchirer, on soumettait le tout à la presse, et l’on obtenait une feuille de papier, qu’on séchait ensuite au soleil. En accumulant ces feuilles