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instruments qui servaient à les écrire, les godets à couleurs, les roseaux, répondant à nos encriers et à nos plumes ; les polissoirs, pour unir le papyrus avant d’y tracer les caractères ; les étuis, pour contenir les roseaux, etc. Au musée de Leyde, on voit des palettes de scribes, avec des godets, où l’on distingue fort nettement l’encre rouge ou noire, qui s’y est desséchée ; avec des encriers en bronze, etc., etc. Tous ces débris sont antérieurs à la XVIe dynastie, selon M. Leemans (p. 108, n° 245 ). Au musée de Boulaq, il y a des palettes de scribes avec tous leurs accessoires, qui, suivant M. Mariette, sont antérieurs à Abraham (ibid., p.209). C’est une antiquité de 35 à 45 siècles. A Paris, dans notre musée Égyptien, il y a également tous les instruments à l’usage des scribes (salle civile, armoire P, vitrine X), de même que, dans la salle funéraire (vitrines LM), on peut voir des manuscrits roulés soit sur papyrus, soit sur toile, sans compter les grands papyrus déployés sous cadres vitrés et ayant plusieurs mètres de long. Des manuscrits à Leyde ont jusqu’à 12 mètres de longueur ; et, en effet, ou pouvait fabriquer des papyrus d’une longueur indéfinie ; la hauteur seule était limitée, et n’allait guère au delà de 50 centimètres.

De tous les détails qui précèdent, et que je pourrais développer encore davantage, s’il en était besoin,