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que j’en avais obtenus pour la publication du premier volume.

On a pu connaître, par ce qui en est dit dans la note qui termine le discours préliminaire du premier volume (p. lxxxij), le but que je m’étais proposé en publiant cet ouvrage ; j’ai annoncé que le prix de la souscription ouverte à ce sujet, sera consacré à secourir les malheureuses victimes du désastre de Scio. Quoique le nombre des souscriptions n’ait pas été jusqu’ici fort considérable, j’espère pourtant qu’aujourd’hui que l’ouvrage entier est terminé, il ne saurait manquer d’être accueilli avec quelque faveur ; parce que son succès m’a toujours semblé devoir être, au moins jusqu’à un certain point, indépendant du mérite de l’exécution. J’ai espéré que la plupart des gens de lettres, des professeurs, et en général, de ceux qui s’intéressent au progrès des lumières et de la raison, qui sont touchés des calamités d’un peuple aux ancêtres duquel nous devons nos arts, nos sciences et notre civilisation, s’empresseraient volontiers de seconder mon dessein ; j’ai pensé que, considérant plutôt l’occasion de faire une action utile et honorable, que la valeur du livre qui leur est offert, et qui manquait jusqu’ici à notre littérature, ils se feraient presque un devoir de le placer dans leurs bibliothèques, quelque imparfait qu’on pût le supposer.

La différence des opinions qui partageaient naguère les esprits, chez les nations civilisées de l’Europe, au sujet de la cause des Grecs, a dû s’effacer de plus en plus, à mesure qu’on a mieux connu les prétentions absurdes et les cruautés sans exemple de leurs oppres AVERTISSEMENT. lxxix