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LIMINAIRE. xlv

tail l’ensemble des idées comprises dans l’ouvrage dont nous donnons la traduction (1), surtout ayant pris soin, dans les arguments qui précèdent chaque livre, de ne rien omettre de ce qui nous a paru présenter quelque intérêt, et pouvoir faire connaître au lecteur, toutes les parties de la doctrine de l’auteur. Il nous suffira donc d’indiquer rapidement quelques-uns des points qui caractérisent les progrès réels que notre philosophe fit faire à la science dont il s’occupait.

D’abord, ayant séparé la politique de la morale, sans perdre de vue l’origine commune de ces deux ordres d’idées et les points nombreux de rapprochement ou de contact qui les unissent, il eut par là occasion de se faire des notions plus exactes de ce qu’il, y a de propre à chacun d’eux. Ses définitions de la cité et du citoyen, quoique mêlées à des raisonnements d’une métaphysique subtile, et qui n’est pas toujours exempte d’obscurité, sont pourtant plus exactes que celles de Platon.

D’un autre côté, la loi qu’il s’est imposée, de fonder principalement sa doctrine sur l’observation des faits, l’a conduit à mieux caractériser les diverses formes de gouvernement, à reconnaître les différences qui distinguent celles qu’on avait con (1) On peut en voir une analyse assez étendue dans le chapitre LXII du Voyage du jeune Anacharsis. xlvj