détruite[1] serait ridicule ; car il ne faut pas, en principe, constituer des fables sur une telle donnée ; mais, si on l’établit ainsi et qu’elle ait une apparence assez raisonnable, on peut y admettre même l’absurde, puisque le passage déraisonnable de l’Odyssée, relatif à l’exposition[2], serait évidemment intolérable si un mauvais poète l’avait traité ; mais Homère a beaucoup d’autres qualités pour dissimuler, en l’adoucissant, l’absurdité de cette situation.
XIV. Il faut travailler le style dans les parties inertes, mais non pas dans celles qui se distinguent au point de vue des mœurs ou de la pensée ; et par contre, un style trop brillant fait pâlir l’effet des mœurs et des pensées.
CHAPITRE XXV
I. Sur la question des objections et de leurs solutions, du nombre et de la nature de leurs formes, on verra clairement ce qu’il en est par les considérations qui vont suivre.
II. Comme le poète est un imitateur, aussi bien que le serait un peintre ou n’importe quel autre artiste de cet ordre, il s’ensuit nécessairement qu’il imite les choses sous quelqu’une de ces trois formes, ou telles qu’elles existaient ou existent, ou telles qu’on dit ou