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Exemple : À la mamelle droite, δεξιτερόν au lieu de δεξιόν.

XIII. Les noms eux-mêmes[1] sont les uns masculins, d’autres féminins, d’autres entre les deux[2]. Sont masculins tous ceux qui se terminent par un Ν, un Ρ (R), un Σ (S) et par les lettres qui se composent de cette dernière. Celles-ci sont au nombre de deux, le Ψ (PS) et le Ξ (KS). Sont féminins tous ceux qui se terminent, en fait de voyelles, par celles qui sont toujours longues, telles que Η (È) et Ω (Ô), et par celles qui peuvent s’allonger, telles que Α ; de sorte qu’il arrive que sont égales en nombre les lettres par lesquelles se terminent les noms masculins et les noms féminins ; car le Ψ et le Ξ ne font qu’un (avec Σ)[3]. Aucun nom ne se termine sur une lettre aphone (muette), ni sur une voyelle brève[4]. Trois seulement se terminent sur un Ι : μέλι (miel), κόμμι (gomme), πέπερι (poivre)[5]. Cinq noms se terminent sur ϒ[6]. Les noms intermédiaires (sc. neutres) se terminent sur ces voyelles (Α, Ι, et ϒ), sur Ν et sur Σ.

  1. C’est-à-dire abstraction faite de toute modification.
  2. Neutres.
  3. Addition de Tyrwhitt tout à fait plausible.
  4. C’est-à-dire sur une voyelle non susceptible de devenir longue ; c’est le cas de Ε et de Ο.
  5. Il faut ajouter σίναπι, avec Buhle.
  6. Quelques manuscrits ajoutent : τὸ πῶϋ, τὸ νάπυ, τὸ γόνυ, τὸ δόρυ, τὸ ἄστυ, ce qui doit être une glose marginale insérée dans le texte par la suite du temps. Ajoutons, avec Buhle : μέθυ.