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§ 7. Par conséquent, il faut nécessairement aussi, ou que les choses naissent à un certain moment donné avant lequel elles n’existaient pas, ou bien qu’elles soient éternelles. § 8. Si donc on admettait que tous les mobiles et les moteurs sont nés à un certain moment, il faudrait de toute nécessité qu’il y eût eu, antérieurement au mouvement dont on s’occupe, un autre changement et un autre mouvement relativement auquel seraient nés et le mobile qui peut être mu et le moteur qui peut mouvoir. § 9. Mais si l’on suppose que les moteurs et les mobiles ont éternellement existé sans qu’il y eût de mouvement, on voit sur le champ les étranges conséquences qui sortent de cette opinion pour peu qu’on la presse. § 10. Mais en poussant encore un peu plus loin, ces conséquences ne sont pas moins nécessaires. Eu effet, si parmi les choses qui sont, les unes susceptibles de recevoir le mouvement, et les autres capables de le communiquer, il faut qu’il y ait soit d’une part un premier moteur et d’autre part un premier mobile, soit en l’absence de l’un et de l’autre un absolu

§ 7. Les choses naissent... ou qu'elles soient éternelles, dans l'une ou l'autre hypothèse le mouvement est éternel.

§ 8. Et les moteurs, l'édition de Berlin n'a pas ces mots. — Sont nés à un certain moment, c'est ;a première hypothèse posée au § précédent. La seconde sera examinée au § 9. — Il faudrait de toute nécessité, cette proposition sera démontrée un peu plus bas ; ici Aristote se borne à indiquer cette conclusion absurde.

§ 9. Mais si l'on suppose, seconde hypothèse de l'éternité du moteur et du mobile existant sans que l'un meuve, et que l'autre soit mu. —  Les moteurs et les mobiles, le texte n'est pas aussi précis, et l'expression dont il se sert est tout à fait indéterminée. — Les étranges conséquences, en effet, il est difficile de comprendre comment à un moment donné le mouvement a pu commencer, après un repos qui aurait duré jusque-là.

§ 10. Recevoir le mouvement, ce sont les mobiles. —  De la commun-