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CHAPITRE II.

Rapports et différences des mathématiques et de la physique. Critique de la théorie des idées, qui se perd dans les abstractions. — Deux aspects de la nature, la matière et la forme ; les anciens philosophes, Empédocle, Démocrite, etc., n’ont étudié que la matière. Le vrai physicien doit étudier la matière et la forme tout ensemble. Citation du traité Sur la philosophie.


§ 1.[1] Après avoir parcouru toutes les acceptions du mot de nature, nous devons dire maintenant en quoi l’étude des mathématiques diffère de l’étude de la physique ; car les corps de la nature ont des surfaces, des solidités, des lignes et des points, qui sont les objets particuliers des recherches du mathématicien. § 2.[2] Il faut voir en outre si l’astronomie diffère de la physique, ou si elle

  1. Après avoir parcouru, voir plus haut ch. 1, §§ 16 et suiv. — En quoi l'étude des mathématiques, toute la discussion qui va suivre jusqu'au § 8 paraît n'être pas très-bien placée ici ; elle interrompt le cours des pensées, et il semble qu'elle eût été bien plus convenable dans le Livre I, au début même du traité. — Des surfaces, des solidités, des lignes et des points, c'est là de la géométrie spécialement, plutôt que des mathématiques en général, puisque les mathématiques comprennent aussi l'arithmétique. — Du mathématicien, et plus particulièrement du géomètre.
  2. Si l'Astronomie diffère de la Physique, autre digression qui s'écarte encore plus du sujet. C'est peut-être une interpolation.