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noir ; 2° un objet négatif et indéterminé devient un autre objet également indéterminé et négatif ; par exemple, ce qui n’est pas blanc devient quelque chose qui n’est pas blanc ; 3° un objet négatif devient un objet affirmatif ; par exemple, ce qui n’est pas blanc devient blanc ; 4° enfin un objet affirmatif se change en un objet négatif ; et par exemple, ce qui est blanc devient quelque chose qui n’est plus blanc.

Aristote remarque avec toute raison que dans la seconde hypothèse, il n’y a pas de changement réel, parce qu’il n’y a point de réelle opposition, et qu’un objet négatif devenant un autre objet négatif également, il n’y a pas là de détermination appréciable. Ainsi les nuances du changement se réduisent d’abord à trois au lieu de quatre. Mais en poussant un peu plus loin l’analyse, on voit que ces trois nuances se réduisent à une seule ; car la troisième et la quatrième indiquant un changement du non-être à l’être, et de l’être au non-être, sont à proprement parler la génération et la destruction, soit absolues, soit relatives, c’est-à-dire de simples oppositions contradictoires et non point des mouvements. Il n’y a donc de changement vrai que celui qui se passe dans le champ de la réalité, et qui substitue un