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que la notion bien comprise de ces principes implique la notion du mouvement. Puis il définit ce qu’il entend par la nature, avec les quatre espèces de causes qu’il retrouve dans tous les phénomènes naturels. Il définit ensuite le mouvement, et comme le mouvement est infini en tant que continu, et qu’il se passe toujours dans l’espace et le temps, le philosophe étudie ces grandes questions de l’infini, de l’espace et du temps avec le soin qu’elles réclament. Quelle profondeur et quelle justesse il y a mises, c’est ce qu’on vient de voir ; dans quel enchaînement rigoureux se déroule sa pensée, c’est ce dont on a pu également se convaincre. Ainsi la moitié de tout l’ouvrage a été donnée à des recherches secondaires, mais indispensables. La dernière partie sera exclusivement laissée à la question principale. Je ne connais pas dans l’histoire de la philosophie une autre œuvre où la théorie du mouvement ait été considérée avec plus d’étendue ni plus de solidité.

Ce juste hommage rendu au philosophe, je poursuis, assuré de trouver dans ce qui reste tout autant de vérité et de grandeur. Tout ce qui vient à changer dans le monde ne peut changer, ou en d’autres termes se mouvoir, que de trois façons : accidentelle, partielle et absolue.