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l’on ne peut plus dire ainsi que ce soit l’être lui-même qui se meuve spontanément. Cette transmission de mouvements venus du dehors se voit bien nettement dans les phénomènes du sommeil. L’animal s’éveille tout à coup sans qu’il y ait de mouvement observable, et cependant on ne peut douter qu’il n’y ait eu un mouvement intérieur d’un certain genre, lequel ne dépendait pas de l’animal ; mais ce qui va suivre éclaircira tout ceci.

III.

Nous commencerons la discussion par la question que nous venons d’indiquer, à savoir comment il se fait que certains êtres sont tantôt en mouvement et tantôt en repos. Nécessairement, il n’y a que les alternatives suivantes qui soient possibles : Ou tout est toujours en mouvement, ou tout est toujours en repos : ou bien il n’y a que certaines choses qui se meuvent, tandis que certaines autres sont dans un repos complet ; et ce dernier cas peut se décomposer selon que le mouvement des unes et le repos des autres sont chacun éternel, ou selon que tout peut être indifféraient soit en mouvement soit en repos ; on bien enfin, et c’est la troisième et dernière hypothèse, parmi les êtres, il y en a qui sont éternellement immobiles, tandis que d’autres sont dans un mouvement éternel et que d’autres encore participent tour à tour du mouvement et du repos.

Voilà ce qu’il nous faut étudier ; nous y découvrirons la solution de toutes les questions que nous nous