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affirmer que le temps a été moitié moindre ; ce qui n’empêche pas que dans certains cas, il ne puisse changer du double dans un temps égal. Mais ici encore comme antérieurement, si l’altérant et l’accroissant altèrent et accroissent d’une certaine quantité dans un certain temps, il ne s’ensuit pas nécessairement que la moitié fasse la moitié, ou que la moitié agisse deux fois moins dans un temps deux fois moindre ; mais selon les cas, il se peut fort bien qu’il n’y ait aucune altération, ni aucun accroissement, ainsi que nous le remarquions tout à l’heure pour le cas où il s’agissait de mobiles pesants.




LIVRE VIII


DE L’ÉTERNITÉ DU MOUVEMENT.


I.

Après tous les développements qui précèdent, il ne nous reste plus guère qu’à nous occuper d’une dernière question, celle de l’éternité du mouvement. Le mouvement a-t-il commencé à un certain moment de la durée, avant lequel il n’existait pas ? Et de même qu’il aurait commencé à un certain jour, y aura-t-il un jour où il devra cesser, de manière que rien ne doive plus absolument se mouvoir ? Ou bien en niant ces idées de commencement