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Voilà pour la comparaison des mouvements d’altération et de translation. Quant à la génération et à la destruction, on peut faire la même recherche, et on peut se demander aussi : Comment une génération peut-elle être d’une vitesse égale à la vitesse d’une autre génération ? La génération est également rapide, si c’est dans un temps égal que le même être, c’est-à-dire l’individu de la même espèce, l’homme, par exemple, et non l’animal, est produit. La génération est plus rapide si, dans un temps égal, c’est un être différent qui est produit et formé ; et quand je dis un être différent, c’est toujours un être de la même espèce ; car on ne peut, pour la substance, comparer deux êtres divers, comme on compare ceux entre lesquels on trouve de la dissemblance. Ils sont deux sous le rapport de l’altération ; mais il y a ici une absolue identité sous le rapport de la substance. Que si l’on prend la substance pour un nombre, et si l’on prétend qu’on peut alors comparer les substances comme des nombres dont l’un est plus fort que l’autre, bien que tous les deux soient de la même espèce, je réponds qu’il n’y a pas de nom particulier pour exprimer cette relation de deux substances, de même que, pour exprimer ce rapport entre deux qualités, on dit que l’une est plus telle chose que l’autre, et que, pour l’exprimer entre deux quantités, on dit que celle-ci est plus grande que celle-là. Mais, dans les substances que l’on compare, il n’y a rien de semblable.

VI.

Après avoir montré comment on peut comparer les mouvements entre eux, je dois faire voir quels sont les