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le mouvement contraire est-il celui qui, au lieu de partir des contraires, tend aux contraires ? Et, par exemple, le mouvement qui tend à la santé est-il contraire au mouvement qui tend à la maladie ? 4° Ou bien, le mouvement qui part du contraire est-il contraire à celui qui tend vers le contraire ? Et ainsi, le mouvement qui s’éloigne de la santé est-il contraire à celui qui va vers la maladie ? 5° Ou bien, en cinquième et dernier lieu, le mouvement qui va du contraire à l’autre contraire, est-il contraire à celui qui va aussi du contraire au contraire ? Et, par exemple, le mouvement qui va de la santé à la maladie, est-il le contraire de celui qui va de la maladie à la santé ? Comme il n’y a pas d’autres oppositions possibles que celles que nous venons de parcourir, il s’en suit que le mouvement contraire doit être une de ces nuances ou plusieurs de ces nuances.

Le mouvement qui part du contraire n’est pas contraire à celui qui va vers le contraire, quatrième alternative que nous avons posée, et le mouvement, par exemple, qui s’éloigne de la santé, n’est pas contraire à celui qui va vers ce contraire, et c’est un seul et même mouvement. Au fond, c’est la même chose ; mais, rationnellement, la manière d’être peut sembler un peu différente, parce que changer en quittant la santé, n’est pas absolument la même chose que changer en allant vers la maladie. Après cette nuance, il faut en exclure encore une autre, qui est la seconde indiquée plus haut. Le mouvement qui s’éloigne da contraire n’est pas davantage contraire à celui qui s’éloigne de l’autre contraire ; car tous les deux partent également du contraire, et vont vers le contraire ou vers les intermédiaires. Nous reviendrons, du reste, un