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ainsi qu’on peut le remarquer dans mi mouvement de translation en ligne brisée comparé à ce même genre de mouvement en ligne droite ; or, le moins suppose toujours un certain mélange du contraire. D’ailleurs, si tout mouvement ne peut être égal ou inégal, les mouvements qui, différant en espèces ne peuvent pas se suivre ; l’un l’autre, ne peuvent pas former non plus un mouvement un et continu. En effet, comment concevoir qu’un mouvement qui serait composé d’altération et de translation puisse être égal ? car il faudrait tout d’abord que ces deux espèces de mouvements, si dissemblables, pussent s’accorder entre elles.

VlI.

Après avoir étudié ce que c’est que l’unité de mouvement, il faut savoir ce qu’on doit entendre par un mouvement contraire à un autre mouvement ; et il faudra aussi expliquer quel est le repos ou l’inertie contraire au mouvement.

Demandons-nous d’abord si, par mouvement contraire, on doit comprendre : 1° Que le mouvement qui s’éloigne d’un certain point est contraire au mouvement qui va vers ce même point. Par exemple, le mouvement qui s’éloigne de la santé, est-il contraire au mouvement qui va vers la santé ? Je remarque, en passant, que c’est de cette manière que la génération et la destruction des choses semblent être contraires l’une à l’autre ; 2° Ou bien, le mouvement contraire est-il celui qui part des contraires ? Et, par exemple, le mouvement qui part de la santé, est-il contraire à celui qui part de la maladie ? 3° Ou bien encore,