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après la note la plus haute : mais il n’y a pas interruption de temps, et c’est là ce qui fait la continuité du morceau. On retrouve d’ailleurs cette même condition de la continuité dans les mouvements de translation et dans tous les autres changements. J’ajoute une autre explication qui portera sur le mot de contraire, dont je me suis servi aussi un peu plus haut en parlant du mouvement continu. J’entends donc ici, par contraire, relativement au lieu, ce qui est le plus éloigné possible en ligne droite ; car la ligne la plus courte est déterminée avec précision ; et, ce qui est déterminé et fini peut servir de mesure. La ligne oblique, qui n’est point déterminée, ne peut pas non plus être employée comme mesure des choses et des distances. Je reprends mes autres définitions.

Suivre s’entend d’une chose qui, ne venant qu’après un commencement et étant déterminée dans cette condition, soit par la position qu’on lui donne, soit par une loi de la nature, soit tout autrement, n’est séparée de la chose après laquelle elle vient, par aucune autre chose du même genre. C’est ainsi que l’on dit d’une ligne qu’elle suit une autre ligne ou qu’elle vient après, quand il n’y a point d’autre ligne entre ces deux là ; c’est ainsi qu’une unité suit une autre unité, lorsqu’il n’y a point d’unité entre elles ; et qu’une maison suit une maison, quand il n’y a point d’autre maison entre les deux, à quelque distance que ces deux là soient l’une de l’autre. Car il se peut fort bien qu’entre deux choses qui se suivent en tant qu’elles sont du même genre, il y ait une ou plusieurs choses de genre différent interposées. Il faut ajouter que ce qui vient après vient après une autre chose et