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En cinquième lieu, une chose est dans une autre, comme la santé est dans. les influences du chaud et du froid, c’est-à-dire, d’une manière générale, comme la forme est dans la matière. Une autre acception, c’est quand on dit, par exemple, que les affaires de la Grèce sont dans les mains du Roi ; et cela revient à dire que la chose est alors dans son premier moteur : c’est le Roi qui met en mouvement toutes les affaires de la Grèce. Septièmement, une chose est dite dans une autre quand elle y est comme dans son lieu, dans sa fin propre, et que cette seconde chose est le but auquel tend la première, et qu’elle en est le pourquoi. Enfin, la dernière acception, la plus claire et la plus commune de toutes, c’est quand on dit qu’une chose est dans une autre, comme dans son vase, c’est-à-dire, d’une manière générale, qu’elle est dans l’espace et dans un certain lieu.

Maintenant, on pont se demander s’il est jamais possible qu’une chose restant telle qu’elle est, soit elle-même dans elle-même, ou s’il ne faut pas toujours nécessairement qu’elle soit dans une autre ou bien qu’elle n’existe pas du tout. Mais, ici, il faut faire encore une distinction, et, quand on dit qu’une chose est dans une autre, cela peut s’entendre ou en soi ou relativement, c’est-à-dire que la première chose peut être directement dans la seconde, ou qu’elle peut y être médiatement par l’intermédiaire d’une troisième. Ainsi, comme les parties dont un tout se compose, sont tout à la fois et ces parties elles-mêmes, et ce qu’il y a dans ces parties, un tout peut être dans lui-même, en ce sens, parce qu’il est dénommé d’après ses parties. J’explique ma pensée par un exemple. On dit d’un homme tout entier qu’il est blanc, uniquement