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en est la nature et le nombre. Il me faut actuellement aborder une antre étude non moins grave.


LIVRE II


DE LA NATURE.


I.

Les êtres que nous voyons peuvent être tous partagés en deux grandes classes : ou ils sont le produit direct de la nature, ou ils viennent de causes qui ne sont plus elle. Ainsi c’est la nature qui produit les animaux et les parties diverses dont leurs corps sont composés ; c’est elle encore qui produit les plantes, et les éléments simples tels que la terre, le feu, l’air et l’eau ; car nous disons de toutes ces choses et de toutes celles qui leur ressemblent, qu’elles existent par le fait seul de la nature. Tous ces êtres que nous venons d’indiquer, présentent une grande différence par rapport à ceux qui ne sont plus comme eux des produits de la nature. Tous les êtres naturels portent en eux-mêmes le principe de leur mouvement ou de leur repos, soit que les uns soient doués d’un mouvement de locomotion dans l’espace, soit que les autres aient un mouvement interne de développement et de destruction, soit que d’autres enfin aient un simple mouvement d’altération et de modification dans les qualités qu’ils possèdent. Il n’en est plus de même pour les êtres